Libération
Comment s'est passée votre rencontre avec Madonna ?
Madonna dit de vous que vous êtes un « vrai penseur à la fois philosophique et intellectuel ». « Il adore se disputer et débattre. Cela provoque des idées, ce qui est assez rare de nos jours (...) Tout ce que Mirwais et moi faisons ensemble finit toujours par devenir politique »
Des échanges houleux qui n'ont pas altéré leur envie de créer ensemble, comme en témoigne leur association sur "Madame X" :
Article en intégralité ici
« Je cherchais une distribution pour "Disco Science" et mon ami le photographe Stéphane Sednaoui a passé le morceau au manager de Madonna qui le lui a fait écouter. Elle a adoré et elle lui a dit : "C'est ça que je veux pour mon prochain album". On a fait un test pour voir si cela pouvait fonctionner entre nous car elle essaie beaucoup de producteurs avant de se décider. Air, par exemple, ça ne l'a pas fait avec eux »
Madonna dit de vous que vous êtes un « vrai penseur à la fois philosophique et intellectuel ». « Il adore se disputer et débattre. Cela provoque des idées, ce qui est assez rare de nos jours (...) Tout ce que Mirwais et moi faisons ensemble finit toujours par devenir politique »
« Nous partageons le même extrémisme de la musique. Elle pourrait mourir pour un son. Elle est très impatiente, il faut que ça aille vite en studio, ce qui peut avoir l'effet de paralyser ses producteurs. Jusqu'au bout, elle te prend la tête. Il faut savoir la driver . Je me souviens, pendant la session d'"American Life", le travail s'éternisait sur un titre, et elle m'a demandé : "Mais pourquoi c'est si long d'être cool ?" Je lui ai répondu : "Parce que c'est très rapide d'être uncool !" Elle s'est marrée. Il y a beaucoup d'humour entre nous ».
« Je ne pourrais pas vivre dans son entourage, c'est une diva, mais je la soutiens à 100% parce qu'elle est unique. Je suis parti pendant l'enregistrement de "Confessions on a Dancefloor" parce qu'elle me cassait les pieds ! ».
Des échanges houleux qui n'ont pas altéré leur envie de créer ensemble, comme en témoigne leur association sur "Madame X" :
"Avec son dernier disque, je trouve qu'elle reprend la main. On ne s'était pas revus depuis douze ans, elle habite au Portugal, elle adore Cesaria Evora, et elle m'a demandé si je n'avais pas envie d'essayer de composer quelque chose dans ce goût-là. On a fait des tests et on s'est embarqués dans cet album, qu'on a ensuite ouvert à des morceaux club".
« J'ai voué ma vie à la musique, je fais partie d'une génération où on écrit un morceau à deux ou trois maximum. Quand je travaille avec Madonna, la plupart des tracks, c'est juste nous deux. Et puis, quand tu travailles avec la Madonna de 2000, avoir une telle liberté avec la plus grande star de l'époque, pourquoi aller faire Britney Spears entourée de douze managers qui te prennent la tête ? »
« En 1992, je vivais avec 5 francs par jour et cela a duré dix ans. Donc à partir du moment où je gagne suffisamment d'argent pour m'extraire des problèmes matériels, cela me suffit. Je ne fais pas partie de ces gens qui veulent toujours plus de gloire et d'argent ».
Article en intégralité ici
The Guardian
Mirwais évoque ses collaborations avec Madonna de cette manière :
Comment vous êtes vous retrouvés pour Madame X ?
Etiez-vous fan de Madonna quand vous avez commencé à travailler avec elle?
Leurs premières sessions ont été compliquées à cause de la barrière de la langue.
Après l'électro ludique de Music est venue la "folktronica" plus à gauche d'American Life. Album qui a mal démarré avec le premier single et le rap controversé Madonna sur ses cours de yoga, ses habitudes de consommation de café et son jet privé.
Au moment où Madonna a effectué un retour en force en 2005 avec l'album Confessions on a Dance Floor, Ahmadzaï était épuisé.
«Vous connaissez la tauromachie ? Cela fonctionne parce que le taureau est si puissant qu'il faut l'affaiblir. Je ne compare pas Madonna à un taureau...mais elle était si puissante à l'époque !»
Comment vous êtes vous retrouvés pour Madame X ?
«C'est très simple - elle m'a appelé. C'était après l'élection de Donald Trump, il y avait tellement de célébrités qui avaient dit : « Je quitte l'Amérique s'il gagne » et aucune d'entre elles n'est partie à part elle qui s'est installée au Portugal. C’est pourquoi je devais la défendre. C’est cool d’avoir le courage de ses convictions. »
Etiez-vous fan de Madonna quand vous avez commencé à travailler avec elle?
«Je ne sais pas si vous connaissez le mouvement situationniste mais l’une des choses qu’ils prônaient était de rompre le lien avec le héros. J'adore Madonna mais je ne dirais pas que j'étais fan. Je n’avais pas l’attitude des fans. J'aime être provocant… J'étais artiste avant Madonna. C'est l'un des secrets de notre relation"
Leurs premières sessions ont été compliquées à cause de la barrière de la langue.
«Elle dit toujours que je ne pouvais pas parler anglais», dit-il en riant, «mais elle parle avec un accent américain et très rapidement. Elle est très impatiente - tout le monde le sait. "
Après l'électro ludique de Music est venue la "folktronica" plus à gauche d'American Life. Album qui a mal démarré avec le premier single et le rap controversé Madonna sur ses cours de yoga, ses habitudes de consommation de café et son jet privé.
«Ouais, nous avons eu un grand débat sur le rap. Nous avons fait une autre version où cette partie est plus intégrée dans le mix. Mais j'aime être provocateur, c'est pourquoi finalement je ne suis pas allé contre son idée"Sa voix s'adoucit, comme souvent quand on parle de Madonna.
«Elle adore ce qu'elle fait. Même avec Madame X, lorsqu'elle a travaillé avec Maluma les gens disaient: «Elle ne devrait pas faire ça.» Elle s'en fiche. Si la réaction n’a pas été bonne, tant pis. »
Au moment où Madonna a effectué un retour en force en 2005 avec l'album Confessions on a Dance Floor, Ahmadzaï était épuisé.
«J'étais censé faire une grande partie de Confessions, mais j'ai dû partir», dit-il prudemment. «J'ai travaillé sur deux pistes, mais nous étions censés en faire environ cinq ou six.» Il se demande pourquoi il est parti. «Pour être honnête avec vous, si cela avait été aujourd'hui, je ne le referais pas. J'avais des problèmes à régler. »
France Inter
Mirwais était ce matin, 23 octobre, l'invité de Boomerang sur France Inter. Il nous livre une version inédite de "It's so cool" titre enregistré avec Madonna et repris par Paul Oakenfold pour la compilation Celebration et un extrait de son single "2016 My Generation" qui sortira demain !
On y apprend également que :
On y apprend également que :
- Music a été piraté fin 99, c'est un des premiers titres dans l'histoire de la musique à avoir été piraté
- Pour travailler avec Madonna il faut savoir négocier avec elle
- Madonna devait tourner un film avec Luc Besson qui devait se dérouler entre les années 70 et nos jours. Chaque époque devait être associée un titre et "It's so cool" a été enregistré à ce moment là. C'est également pendant cette cession que Madonna a enregistré "Hung Up" avec Stuart Price...
- Warner a des morceaux inédits auxquels ils finiront certainement par s'intéresser. Il insiste sur le fait que parmi ces titres se trouvent des perles !
2016 - My generation et Retrofuture
Le single "2016 - My generation" sortira donc demain à l'occasion du Disquaire Day sous forme de vinyle vert. Ce titre qui est prêt depuis plus de 3 ans a été mis de coté pour permettre à Mirwais de travailler sur Madame X. 2016 - My Generation sera accompagné d'une vidéo époustouflante par le réalisateur oscarisé Ludovic Houplain qui offre une vue panoramique de la vie moderne, de la dépendance au porno (une section présente des gratte-ciel phallus éjaculateurs), à la montée de l'extrême droite...
L'album "Retrofuture" devrait voir le jour au printemps prochain et s'inspire de la crise économique mondiale tinté d'une critique de la production musicale actuelle.
Pour vous procurer votre exemplaire de ce maxi 45T en tirage limité de "2016 - My Generation" rdv chez votre partenaire Disquaire Day"
L'album "Retrofuture" devrait voir le jour au printemps prochain et s'inspire de la crise économique mondiale tinté d'une critique de la production musicale actuelle.
Pour vous procurer votre exemplaire de ce maxi 45T en tirage limité de "2016 - My Generation" rdv chez votre partenaire Disquaire Day"