Ysa FERRER : l'interview par news-of-madonna.com

Rédigé le Mercredi 20 Octobre 2010 à 13:40 | Lu 359 fois


A l'occasion de la sortie de son nouvel album "Ultra Ferrer", la Diva Pop française a accepté de répondre à quelques questions sur sa carrière mais également sur ce qu'elle pense de Madonna. Samedi dernier lors de son concert parisien elle a repris le titre "Hollywood" dans un medley, voici donc l'interview d'Ysa Ferrer pour News-of-Madonna


News of Madonna : Samedi 16 octobre sur la scène de Bobino, vous avez présenté votre nouvel album "Ultra Ferrer". A cette occasion, vous avez tenu à rendre hommage à Madonna en interprétant "Hollywood". Comment vous est venue cette idée et pourquoi avoir choisi ce titre ?
YSA FERRER : Madonna est une artiste que j'apprécie vraiment beaucoup et cela faisait un moment que j'avais envie de reprendre un des ses titres sur scène. Le choix était vaste, vu que j'aime quasiment toutes ses chansons. Il se trouve qu'il y a une similitude entre l'arpège de guitare de "Sur la balance", extrait de mon album "Kamikaze", et celui de Mirwais dans "Hollywood", d'où cette idée de bootleg. En l'arrangeant nous nous sommes rendus compte que le refrain de "109 en 95" fonctionnait également sur cet arpège, étant donné qu'aucun titre de "D'Essences naturelles" ne figurait sur le tracklisting de mon show, nous avons décidé de l'inclure aussi, et je suis très contente du résultat.

N.O.M : Vous avez créé votre propre label, Lovarium Productions, à l'instar de Madonna. En quoi est-ce que cela vous permet un contrôle total de vos créations ?
Y.F. : Le fait d'être son propre producteur représente une liberté inestimable, une souplesse d'action et une rapidité d'exécution qu'il est impossible d'avoir en maison de disques. Mis à part mes premières années chez Polydor où l'équipe était géniale, mes autres expériences en major ont été plus que frustrantes. J'ai subi les nombreux changement d'équipes, la lenteur et le manque de motivation que cela engendre. Depuis que je me produis, tout s'est accéléré de façon spectaculaire, notamment à l'étranger. En fait, je me rends compte que j'ai perdu beaucoup trop de temps à attendre. Certes, la force de frappe d'une major peut s'avérer déterminante, et les accords qu'ils passent avec les radios ne laissent que peu de place aux productions indépendantes. Malgré tout, je n'ai aucune envie de re-signer dans une grande maison de disques. En tout cas en France...

N.O.M : Revenons à votre prestation de "Hollywood" lors du Paradoxal Show. Vous portiez dans cette partie du concert un body violet qui n'est pas sans rappeler celui que portait Madonna lors du Confessions Tour. Quelle importance attachez-vous à votre look, qu'il s'agisse de la scène ou de la vie de tous les jours? 
Y.F. : Pour moi un show n'existe pas sans tenues de scène. Cela fait partie du spectacle. Le look colle à un univers et celui du Paradoxal Show se voulait à la fois glamour et kitsch... En même temps, si j'aime la sophistication, j'aime aussi le côté "mise à nu". C'est pour cette raison que, pour le rappel, j'ai tenu à revenir en jean, débardeur et les cheveux ébouriffés. Je tiens à cette authenticité. C'est aussi ça être Ultra (rires) !

N.O.M : Votre nouveau single "Hands up" délivre un message assez radical sur le "je m'en foutisme" ambiant. Pensez-vous, comme Madonna, que la musique peut aider à changer les choses ou au moins à réveiller les consciences ?
Y.F. : A changer les choses, pas vraiment, mais à réveiller les consciences, certainement. Dans "Imaginaire Pur", mon précédent album, j'ai tenu à parler de sexualité, de toutes les sexualités. En scandant "laisse moi vivre ma vie, aimer qui j'ai envie", j'ai eu envie, à mon petit niveau, d'évoquer l'ouverture et la tolérance. L'acceptation de l'autre quel qu'il soit... En ce qui concerne "Hands up", je me moque de toutes ces petites tares que l'on n'ose pas avouer. Je préfère les gens qui assument leur défauts à ceux qui nous font croire qu'ils n'en ont pas.

N.O.M : Cela fait maintenant trois albums que vous concevez avec le même partenaire. Seriez-vous prête, comme l'a souvent fait Madonna avec William Orbit, Stuart Price ou Mirwais, à collaborer avec d'autres personnes ? Si oui, avec qui aimeriez-vous travailler ?
Y.F. : Si j'avais la possibilité, évidemment, j'aimerais travailler avec tous ces gens, mais je ne désespère pas ! (rires)... Sur "Ultra Ferrer", si je co-compose la plupart de mes titres avec Daniel Castano, je me suis également entourée d'une petite équipe à moi. Des gens venant d'horizons différents qui m'ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Ainsi, Gilles Lakoste a composé une ballade trip-hop envoûtante ("Sept ans de malheur") et co-composé "I am just innocent" avec Alex Jaffray. Le très rock "Je vois" a été composé par David Revel et le texte de "Ce je ne sais quoi" est de Jean-Rémy Gaudin-Bridet.

N.O.M : Quel regard portez-vous sur la carrière de Madonna depuis ses débuts dans les années 80, et son statut de Queen of Pop qui serait menacé par la jeune Lady Gaga ?
Y.F. : Un regard admiratif. Elle a tout osé, tout contrôlé, tout réussi. Je ne vois pas en quoi elle serait menacée par Lady Gaga. Il y a de la place pour chacune d'entre elles. Et puis, il me semble que Lady Gaga s'est quand même beaucoup inspirée de Madonna, non ?
 
N.O.M : Petite question de fan : si vous deviez emporter avec vous un seul album de Madonna et un seul DVD live, quel serait votre choix ?
Y.F. : L'album "American Life", même si ce n'est pas celui qui s'est le plus vendu, il contient des perles comme "Hollywood" ou encore "Mother and Father". J'aime tous les titres de cet album. Pour le DVD, "In Bed with Madonna", j'ai suradoré...

Retrouvez toutes les informations sur YSA FERRER sur son site officiel  : www.ysaferrer.com

 Un grand MERCI à Ysa Ferrer d'avoir répondu à nos questions, mais également à Morgan pour son aide précieuse à la réalisation de cette interview. 


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